Je vous répondrai par la mine de mon crayon.

Il y a plusieurs façon de crier, ma préférée c'est le silence.

vendredi 9 décembre 2011

L'amitié homme/femme et ses illusions de possibilités.


Dans la vie, nous avons tous rencontré quelqu’un d’un autre sexe que nous avons considéré comme notre ami. Tous avons entretenu une amitié un peu louche et lourde avec un ex ou un amant, dans on ne sait trop quel but. Nous nous sommes chacun illusionnés dans l’espoir de ce démarquer du lot, d’être originals, d’arriver à ce que personne n’arrive : être simplement ami avec une personne de l’autre sexe.

Bon maintenant, arrêtons de nous en faire à croire, l’amitié pure et simple, entre deux personnes de sexes différents,  est impossible, sans la moindre présence de tension amoureuse ou sexuelle. Il y a toujours un pénis qui sommeil dans le pantalon ou une princesse qui lyre dans une cervelle. L’amitié homme femme serait en effet le conte de fée de notre époque. Ce comportement qui traduit parfaitement notre nature d’éternels enfants… Mais même les enfants ont compris, chers jeunes adultes, que tôt ou tard ils finiront par jouer au docteur dans le cabanon. On finit toujours par jouer à touche pipi avec notre ami.

Pourtant, il y a selon moi possibilité d’entretenir un lien fort et non amoureux avec une personne d’un autre sexe. Vous me direz qu’un des deux est immanquablement en amour. Je vous l’accorde dans la grande majorité des cas, oui. C’est pourquoi la seule solution réside dans une attente. La seule manière que cela fonctionne est de vous sortir la tête du sable. Mesdames les romantiques vous devrez jouer franc jeu et messieurs les pénis sur deux pattes vous devrez assumer votre désir. Et je tiens à dire, vice versa. Maintenant, les relations inutiles basées uniquement sur l’originalité de ce comportement mourront. L’entente est simple à faire, je garde mes mains dans mes poches, tu gardes ton cœur dans ta poitrine. Pas aussi simple à applique me direz-vous ? Je vous répondrais oui, si cette relation vous tient vraiment à cœur.

Lorsque le désir est mis sur table, lorsque les corps assument leur attirance, il devient alors logique de les contrôler. Mais dans quel but me direz-vous ? Consommons immédiatement cette tension sexuelle, nous consommateurs avertis et impulsifs, sinon elle sera inutilement gaspillée.  Je dis non à cela ! Non, elle sera récupérée chers enfants. L’entente amicale tient sur une base fragile, celle du contrôle. À partir de là, vous trouverez difficile et fatiguant d’entretenir ce genre de relation. Seules les vraies et authentiques survivront. Et si vous arrivez un jour à combler les silences et la tension par une véritable complicité qui naît, ne nous le cachons pas, de ce désir et de cet amour qui a été un jour possible… vous comprendrez que l’amitié entre homme et femme est impossible. Ça porte un autre nom. C’est une récupération du désir et de l’amour. Maintenant, ne vous posez pas trop de questions sur quelle forme prendra cette amitié dans le futur, parce que vous finirez la langue dans sa bouche, ça je vous le promets.

Pour toutes ces complexités

Jani 

jeudi 8 décembre 2011

Parce que j'en boirais de vos futilités...


J’aurais laissé la page blanche. Je dis beaucoup trop de mots à la minute.

(…)

Il est naïf de croire que le silence ne mérite pas d’être écouté.

(…)

Je formule rarement des mots à haute voix, mais je noircis maintes et maintes pages. C’est mon interprétation de la lâcheté.

Pourtant, j’ai souvent de grands discours à propos de tout, mais surtout de rien.

Mes paroles sont rares… pourtant j’ai rien à dire sur tout et je le communique. Des futilités qui passent comme de l’air. C’est tout ce que ces paroles méritent. Alors, les mots découpés de silence seraient plus faciles à retenir que mon flot de parole. Les futilités sont légères, elles s’envolent et c’est quand quelqu’un d’autre les dit parsemées de silence qu’elles seront prises en considération. 
À ce moment, il y a parfois déception. Mais à quoi bon… Les discours, c’est comme du bonbon… trop vite en bouche ça fond. 

Les grands discours n’ont pas d’impact. Ce sont les mots pesés et rares qui ont de l’importance et qui marquent la mémoire.

(…)

À me dénaturer, à bavasser ainsi, j’ai rendu mon discours volage. La preuve que le silence a plus d’impact. Il est lourd à porter, mais vous allez encore l’entendre sortir de ma bouche, parce que malgré son invisibilité, il a beaucoup plus de poids, je vous vois immanquablement céder.

Mes silences me tiennent plus à cœur et c’est tout ce que vous aurez à vous rappeler, parce que se rendre compte que nos flots de parole passent sous silence est toujours troublant et pourtant… Vos silences ont plus de poids sur les gens.

(…)


Jani
Parce que l’inspiration vient en écoutant ou en parlant trop avec nos amis.

mercredi 2 novembre 2011

Et si on s'assagissait?



Aujourd’hui, plusieurs québécois ont été choqués en ouvrant leur téléviseur. Des images troublantes y apparaissaient. On pouvait y voir une infirmière auxilière du CSHL maltraiter un aîné. Vous vous êtes sûrement insurgés. Vous avez même crié des noms à l’infirmière de votre sofa. Vous étiez en colère. Vous étiez triste pour le vieil homme. Peut-être certains d’entre vous êtes restés neutres… Après tout un parmi tant d’autres. Peut-être avez vous changé de poste. Ah ! Là, je vous gêne ?  Il était trop semblable à votre grand-papa, votre père ou votre mari.  Une chose est certaine vous avez vu toute la souffrance de l’homme et toute la méchanceté de la femme. Avez-vous vu plus loin ?

La vieillesse sera bientôt une caractéristique de notre société. Elle sera présente partout et les services sociaux leurs seront quasiment consacrés totalement dans les prochaines années. Je ne vous apprends rien, je ne sors pas de statistiques ou d’informations nouvelles. Les images de ce soir pourraient ne pas être les dernières. Ils seront nombreux… mais sommes nous prêts pour cela? Le personnel hospitalier est-il prêt pour le genre de soin que ça demande ? Les histoires d’horreur se multiplient. Serons-nous y mettre fin ? Est-ce que de dénoncer sera une manière de mettre fin à ce genre d’événement ?

J’ai vu un vieil homme, mais aussi une femme. Une femme en colère, une femme qui faisait preuve de lâcheté et une femme qui abandonnait. Elle abandonnait, c’est ce qui m’a le plus troublée. Est-elle allée au bout de ses ressources ? En sommes-nous sûrs ? Une chose est certaine, elle faisait de son travail une production qui se devait d’être efficace. Tout ce qui viendra à l’encontre de ce système de production, de cette manière de fonctionner sera éliminé. Dans ce cas-ci, il s’agit du vieil homme. Quand j’analyse tout cela, avec ma petite logique simple d’universitaire qui, je dois vous le donner, pense trop, je ne vois plus que la femme et son acte. Je vois une usine de soins.

Une question se pose. Est-ce que productif et soins aux personnes âgées peuvent être placés dans la même phrase ? Je ne crois pas, pourtant ce sera le cas. Je n’excuse pas les gestes de la dame. Son travail consiste à aider et elle a clairement échoué, mais je vous demande d’enlever vos lunettes d’émotion et de comprendre que nous n’y arriverons pas. Ce ne sera pas le dernier cas de maltraitance aux ainées, pour une unique raison, on veut de l’efficacité, on demande aux infirmières auxilières d’être productives dans leurs soins… Nous leurs en demandons trop. Résultat, une dame agit de manière inacceptable et elle devra en payer le prix.

Maintenant, regardez vos grands-parents, vos parents ou votre conjoint. Comment aimeriez-vous qu’ils soient traités ? Comment la société québécoise réagira au vieillissement de la population ? Je n’ai pas de solution miracle, mais je sais que la sanction qu’aura l’infirmière auxilière en question pour ses gestes et ses paroles ne seront qu’un baume sur ce que crie vraiment cette femme : « Je ne sais pas comment faire entrer dans le moule ce vieillard qui a des besoins qui dépassent mes moyens d’y répondre. » Bien mes chers amis, le moule devra s’agrandir, se déformer ou éclater pour laisse la place à la population vieillissante. Laissez- moi reformuler le tout. La société devra ouvrir ses portes à la sagesse fragile et, entre deux pilules, trouver le moyen d’entendre ce qu’elle a à dire, parce que si je ne m’abuse, elle n’a pas été consultée. Assurément pas. Depuis quand s’intéresse-t-on à l’opinion d’un produit ?

Pour Claudine Greffe, la plus belle des grand-ioses-mamans.

mercredi 12 octobre 2011

Consommation affective


Viens ici que je te consomme, que je te consume, que je fasse de toi l’objet qui fera que j’irai mieux. Viens que je te siphonne, que je t’enlève ton essence pour la boire et ensuite la recracher par terre. Viens…. Ose juste un peu avancer vers moi que je te tentacule, que je t’aspire l’inspiration, que je te sabote les fondations. Viens ici mon ami, que je passe du temps avec toi qu’il soit de qualité pour moi, peu importe ce qu’il représente pour toi. Je ressortirai grandi de tout cela et puis toi… Toi je m’en fou. Viens mon ami…

Les relations humaines ont beaucoup changé passant d’un symbole, pièce de monnaie que l’on coupait en deux en signe d’amitié, à un doux compteur sur internet. Un compteur qui vous tient au courant à chaque jour de votre popularité.  Une popularité basée sur le désir d’agrandir son réseau social, d’agrandir ses tentacules autour des gens de manière à garder le contact ou le contrôle.

Trop souvent, on entend par ici et puis par là des « C’est mon ami » ou « Je te présente mon ami ». Vous savez, les gens ne seront pas insultés de se faire simplement présenter par leur nom, sans être associés à une relation avec vous.  Juste de souligner le statut prouve que ce dernier est fragile et que cette personne pourrait être présentée tout autrement. Vive les noms, juste les noms.

À l’extérieur de la grande toile internet, les relations se vivent d’une bien drôle de manière. On fréquente les gens pourquoi ? J’ai parfois l’amer impression que les amitiés se choisissent comme sur un grand étalage dans le but de satisfaire nos besoins. L’amitié est devenue consommation. Voici mon ami ! Voici mon meilleur ami… Peux-tu me dire son nom ? Peux-tu me dire ce qu’il t’apporte dans la vie ? Oh ! Ça assurément ! Maintenant peux-tu me dire ce que tu lui apportes ? Probablement pas. Pire encore, peux-tu me dire jusqu’où tu es prêt à aller pour cette personne ? Probablement jusqu’à marquer présent à son prochaine événement Facebook, sans pour autant penser y aller.

L’implication émotionnelle et relationnelle, la vraie, c’est déroutant. On veut s’enfuir à toute jambe lorsqu’on l’aperçoit autant en amitié qu’en amour. L’inconditionnel, c’est renversant, c’est dur à accepter et c’est comme une patate chaude entre nos mains.  On la passe au voisin, on se dissocie de celle-ci.  Viens mon ami que je t’aime, que je sois là pour toi, que je te connaisse comme le fond de ma poche. Ça fait peur, ça s’approche de l’amour. C’est sincère et ça n’a pas besoin de grand discours. Sinon… ça cache autre chose.

Il y a pourtant des amitiés des vrais, celles qui vivent dans nos trippes et que nous n’avons pas besoin d’arroser pour qu’elles grandissent. Celle qui vivent de par elles-mêmes. Celles qui se lèvent sagement chaque matin, sans en demander plus. Elles sont, elles durent tout simplement, tout doucement. Celles qui s’engueulent, pour vrai. Celles qui osent dire. Celles qui font qu’on est quelqu’un. On est nous dans notre complexité et notre simplicité, sans vouloir aller plus loin, sans pédaler pour satisfaire ou sans ramer pour prendre.  Mais surtout celles qu’on accepte stagnantes, en plan, au neutre et en attente. Celles qui savent être patientes, celles qui observent au lieu d’agir. Celles qui mettent dans nos esprits le doux désir de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que cette personne soit heureuse.

Replacez vos amitiés les plus profondes dans votre tête et demandez vous pourquoi vous les appréciez… Elles vous font grandir… Elles vous font pleurer de joie, de tristesse, de colère et de bonheur… Elles ne vous en demandent pas plus que de rester vous-même…

Je les identifie comme les gens qui sont là et qui pourront être en mesure de marcher à mes côtés autant sous mes mauvais que mes beaux jours. Plus je vieillis et plus je peux les compter sur les doigts d’une main et encore…  J’ai un compteur Facebook bien gonflé. J’ai un blog… même deux… Je cherche quoi, une reconnaissance universelle ? Non.  La popularité c’est une chose, mais il n’y a rien qui me fait plus chaud au corps que de savoir que parmi les 100 personnes qui ont lu un de mes textes, mes meilleurs amis et ma famille ont pris le temps de le lire. 

L’amitié est plus simple et beaucoup moins épuisante que vous le croyez ou que vous le vivez.

Je ne vois pas comment on peut adéquatement tomber en amour quand nos amitiés sont déficientes… Commençons par la base mes amis. Faisons des châteaux de lego avant de vouloir construire Notre-Dame de Paris. Mais ça c’est une autre histoire…




lundi 26 septembre 2011

Parce qu'il vaut mieux en rire!

Relation Bed and Breakfast : Avec un peu de chance, il t’offrira à déjeuner.

Relation Je t’aime, moi non plus : C’est celui qui répond : « T’es belle » à un « Je t’aime »

Relation l’hirondelle ne fait pas le printemps : Ce sont les tourtereaux d’été, ceux qui sont fidèles juste pendant les beaux jours. À chaque printemps, ils retombent en amour l’un avec l’autre question d’augmenter la chaleur de leurs chambres durant l’été.

Relation « Dis-toi qu’un gars ça frette au mois de Janvier » : Le temps des fêtes est toujours dur quand on se retrouve avec un cadeau de moins en-dessous du sapin. Alors quoi de mieux qu’un party décadent du jour de l’an pour se retrouver la langue dans la bouche d’un homme qui s’est senti seul en-dessous du sapin. Espèce de TOPIN !

Relation Boomerang : C’est celui qui oublie toujours quelque chose dans votre appart. Prenez note que c’est aussi celle qui rappelle pour qu’il vienne les chercher. Une paire de boxeur, ça se brûle on va se le dire.

Relation Nutella : Ceux qui vous consomment l’après-midi en cachette ou tard la nuit. Si quelqu’un entre par mégarde, il vous cachera dans le garde manger, tout honteux, rempli de culpabilité.

La relation McDo : Aussitôt entamé, aussitôt digéré. Et vous revoilà dans vos bobettes à l’arrêt d’autobus à replacer votre string de manière peu subtile. Vous n’étiez qu’une fin de soirée à prix modique.

Relation béqué beau : Il y a plusieurs option à cette catégorie. Premièrement, le diachylon : après une dure rupture, il voulait juste se prouver qu’il était désirable et puis vous passiez par là. Vous vous demandiez justement comment un gars autant hors de votre ligue vous avait approchée. Deuxièmement, il y a le plâtre : Vous êtes une doudou, un simple baume sur son corps pour oublier l’autre relation. Et puis finalement, il y a la plus grave l’hospitalisation. Il vous appelle, vous fait les yeux doux, il vous laisse prendre soin de lui. Puis un beau matin, il vous dira qu’il est encore en amour avec son ex. Sauvez-vous ! Vous n’avez pas faites vos cours d’infirmerie. Laissez-ça aux professionnelles. Ça lui coûtera plus cher, mais personne ne sera écorché.

Relation Manchot Royal : Ils sont faits pour aller ensemble ou ils tournent en rond. Reste que chacun prend définitivement soin de l’autre. Ils ont un but commun.

Relation Party Barbecue : C’est amusant, mais pas trop souvent, sinon c’est dur pour le corps. Ça toujours ça place entre amis.

Relation Bro Code : T’as fait le tour de sa gang d’amis.

Relation Pepper menthe: Vous savez ce vieux bonbon attrayant et qui nous allume émotivement. On le sait on va le goûter et se rappeler que les souvenirs sont parfois trompeurs. Mais maudit ça colle au fond d’une poche ces trucs-là.

Relation Trident Splash : Tu pensais essayer quelque chose de nouveau et de vraiment éclaté. Tu es toute excitée de découvrir l’intérieur,  mais maudit que la publicité n’est pas représentative. C’est clair que tu ne le présenteras pas à ta famille.

Bon, on va se le dire chacune de ces relations sont douces à leur façon et si nous en faisons le procès avec humour, c’est parce qu’à chaque fois on y trouve son compte. Et vous savez, tout cela peut autant être accordé au féminin qu’au masculin. Mesdames vous ne faites pas exception à la règle. Et dites vous, qu’une relation ne se fait jamais seule… alors pourquoi blâmer l’autre. Regardez-vous un peu le nombril.

Merci à nos relations de nous inspirer et de nous faire sourire autant. On s’attendrit de tout cela. Reste qu’il y a des relations qui restent inclassables et ce sont celles que nous ne voudrions pas étaler sur la Facebook public. On les garde pour nous tous seuls. Il faut rester avares de nos beaux moments.

Jani et Jean-François en quelque part entre deux chambres dans un appartement parfait !

samedi 24 septembre 2011

Angle mort


Dans la gueule du loup, direct dedans. Comme si en la voyant, on se donnait un élan pour mieux y entrer. À trop côtoyer les fauves et les coyotes, on devient immunisé. La rumeur veut que les accidents de voitures arrivent souvent à quelques minutes des maisons des victimes. Comme quoi à être trop comme un poisson dans l’eau, on peut oublier de voir le requin dans notre angle mort, tout simplement parce qu’il est trop habituel dans le décor. Et puis BAM ! Un poisson de moins dans l’océan. Le quotidien peut parfois être le plus grand tueur en série.  Et puis, avouez qu’on se surprend à se dire que le requin à notre droite finira par se dire que nous aussi on fait partie de son décor et qu’il s’habituera. Un jour ou l’autre on finira par se blesser et répandre juste assez de nous-même pour que le requin se souvienne qu’au delà d’un simple élément de décor, nous pourrions goûter extrêmement bon…

Puis on se surprend à comprendre cela. Finalement est-ce le fait d’avoir le requin dans notre angle mort qui nous met en danger ou seulement le fait qu’on est sur le qui vive parce qu’on ne fait pas confiance à ce dernier ? Et c’est à se demander ce qu’on doit changer : la manière de percevoir le requin ou notre environnement pour le fuir.

La gueule du loup, la gueule du requin, la perte de contrôle de la voiture, le quotidien empoisonneur, malheureusement ou heureusement, direz-vous, la réponse est que changer le décor ou changer sa perception du requin ne changera rien ou du moins aucun n’est mieux que l’autre. En fait, il faut qu’une seule chose : toujours faire ses angles morts, parce qu’une seule personne peut vous empoisonner la vie… Vous-même.

samedi 27 août 2011

Quand la passivité a bien meilleur goût et l'éloge de la chute contrôlée

Fille de syndicalistes ou grande gueule
Je fais la planche ou je ferme ma gueule

Implication communautaire ou se placer les pieds
Regarder passer ou prendre son pieds

Rebâtissage d’enfants cassés ou  reconstruire la naïveté
L’inconditionnel ou être naïve

Bénévolat  ou  grand coeur
Je suis malléable ou coeur éponge

Association ou complicité
Bâtir un rien ou complexité

Don de temps d’argent et de soi ou le contrôle
Dépendance ou … le contrôle

dimanche 31 juillet 2011

La famille

(Chronique commandée par Minouchka alias Hélène Greffe Yannakopoulos, ma filleule préférée et non la moindre.)

Secret de famille, famille monoparentale, médecin de famille, bijoux de famille, famille royale, famille recomposée, famille nucléaire, de la même famille, de la famille des, dysfonction familiale, famille par alliance, grande famille, sainte famille, chef de famille, Benjamin de la famille, de bonne famille, avoir de la famille, “je suis sans famille et je m’appelle Rémi!”, fonder une famille, passer le week-end en famille, souper de famille, la “belle” famille, nom de famille, un air de famille, “Ça reste dans la famille”, esprit de famille, laver son linge sale en famille, livret de famille, portrait de famille…

Il y a dans le dictionnaire tellement de définitions différentes du mot famille, qu’il me serait impossible de toutes vous les inscrire sans être ennuyante. Déjà au 17e siècle, la définition était très large pour un concept assez simple. Comparativement à aujourd’hui, où nous avons plusieurs définitions pour le même mot, eux se contentait d’une simple et unique qui par contre était extrême longue.  Nous sommes donc passer de “Personnes vivant sous le même toit” à plus de cinq définitions différentes.

Toute petite, le principe de famille était d’aucune complexité. Je savais qui faisait partie de ma famille et qui je devais considérer comme un membre de ma famille. Je n’avais aucune question à me poser, les gens que je devais aimer étaient prétablis. La vie était simple et mon univers restreint à mon nombril et au bout de mon nez. En vieillissant, je me suis mise à analyser les familles et à penser savoir ce qu’était une famille parfaite… soit la mienne. En tant qu’adulte, le concept c’est joyeusement complexifié. Les gens de ma famille sont devenus des gens que je décidais consciemment d’aimer et de garder près de moi. Étant devenue marraine, je me suis vue ajouter à ma liste des concepts familiaux, celui de la responsabilité et de l’inquiétude. Puis depuis quelques années, j’ajoute des membres à ma famille. Je choisis des gens, des connaissances que je veux garder à mes côtés toute ma vie: amis d’enfance, amis d’école, amis de travail, amis de coeur, etc. Je me fabrique une famille recomposée d’amis. En plus de ma famille, je peux maintenant compter sur une petite cellule familiale que j’apprends à connaître et à apprécié… l’amitié. Avec eux, j’ajoute à mes concepts familiaux, la confiance, la protection, la compassion, les concessions et surtout l’échange d’idées. À 26 ans, je vois dans un avenir pas si éloigné, un futur au mot famille. Le principe de fonder une famille. Au-delà de mes petits rêves de princesse, je commence à comprendre ce que serait pour moi une famille idéale, un couple idéal et les parents idéales. Je peux maintenant dire que je veux une famille.

Enfant la famille allait de soit. J’aimais mon frère et mes parents, parce que je ne voyais pas comment je pouvais faire autrement. Maintenant, je peux dire que la famille est un lieu d’échange et de partage des plus enrichissants où chacun a son rôle et ses capacitiés. Chaque personne est une partie vitale de la pyramide qui sans quoi elle s’effondrerait. J’aimerais retourner dans le passé parfois, et dire à la petite moi que tout va bien aller, que mon grand frère va m’écouter jouer du piano avec admiration un jour, que ma maman va me communiquer ses idées et ses opinions, que nous aurons des discussions comme deux femmes égales et que mon papa sera l’homme par excellence, l’homme calme et aimant que j’admire. J’aimerais dire à la petite moi, que je me retrouverai à 18 ans dans une grande église un cierge à la main à dire oui je le veux pour la première fois de ma vie à une petite fille de 7 ans aux yeux bleus grands comme le ciel et qu'autant d’année plus tard, je serai follement inquiète pour cette petite puce. Ce sentiment d’inquiétude et d’incapacité à répondre parfaitement aux besoins de quelqu’un me fait étrangement grandir. J’aimerais aussi dire à la petite moi, que je rencontrai des gens extraordinaires, dans un camp fantastique, qui me suivront longtemps, qui prendront soin de moi et que je verrai en eux une famille. J’aimerais aussi lui dire que la petite Stéphanie à lunette me suivra toute ma vie de près ou de loin, gardant une place de choix dans mon coeur malgré les hauts et les bas comme un membre à part entière d’une famille qui lui a ouvert les bras, comme substitut alimentaire de sa propre famille.

La famille c’est magique et changeant. Il faut lui faire confiance. Il faut quelque fois la choisir et parfois se dire que tout ira mieux. Il faut être très indulgent envers les membres de notre famille, parce qu’ils le seront envers nous lorsque nous aurons besoin d’être épaulés. Malgré toutes les chicanes, les malentendus et les durs moments, la famille reste la chose la plus stable dans la vie. Le noyau qui change, mais qui reste ce qu’on appelle une famille, peu importe la forme que celle-ci prend. Il faut en être fier et la respecter.

La famille selon Jani