Dans la gueule du loup, direct dedans. Comme si en la voyant, on se donnait un élan pour mieux y entrer. À trop côtoyer les fauves et les coyotes, on devient immunisé. La rumeur veut que les accidents de voitures arrivent souvent à quelques minutes des maisons des victimes. Comme quoi à être trop comme un poisson dans l’eau, on peut oublier de voir le requin dans notre angle mort, tout simplement parce qu’il est trop habituel dans le décor. Et puis BAM ! Un poisson de moins dans l’océan. Le quotidien peut parfois être le plus grand tueur en série. Et puis, avouez qu’on se surprend à se dire que le requin à notre droite finira par se dire que nous aussi on fait partie de son décor et qu’il s’habituera. Un jour ou l’autre on finira par se blesser et répandre juste assez de nous-même pour que le requin se souvienne qu’au delà d’un simple élément de décor, nous pourrions goûter extrêmement bon…
Puis on se surprend à comprendre cela. Finalement est-ce le fait d’avoir le requin dans notre angle mort qui nous met en danger ou seulement le fait qu’on est sur le qui vive parce qu’on ne fait pas confiance à ce dernier ? Et c’est à se demander ce qu’on doit changer : la manière de percevoir le requin ou notre environnement pour le fuir.
La gueule du loup, la gueule du requin, la perte de contrôle de la voiture, le quotidien empoisonneur, malheureusement ou heureusement, direz-vous, la réponse est que changer le décor ou changer sa perception du requin ne changera rien ou du moins aucun n’est mieux que l’autre. En fait, il faut qu’une seule chose : toujours faire ses angles morts, parce qu’une seule personne peut vous empoisonner la vie… Vous-même.
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