J’ai peur
Si le ciel nous tombe sur la tête, j’ai peur
de ta réaction.
Si le ciel nous tombe sur la tête, j’ai peur
de ma réaction
J’ai jamais autant eu l’impression que mon
avenir reposait sur une décision prise par des milliers de crayons qui
émotivement ou stratégiquement cocheront leur choix dans un petit rond.
J’ai juste peur. Peur à n'en plus avoir aucune
émotion, peur à n'en pu avoir de conviction. J’ai juste plus aucune opinion face
à ce qui nous attend et je me surprends à comprendre pourquoi certains s’abstiendront.
J’ai peur à n'en plus vouloir sortir de chez moi
pour les jours à venir. Je ne veux plus voir aucune pancarte, aucune idée ou
pire entendre des opinions. Je veux du silence. Je veux nier le fait que, pour
une rare fois, j’ai peur de ce qui arrivera une fois que seront compter tous les
coupons.
J’ai peur que la télé s’ouvre toute seule
quand je la croise dans le salon et qu’elle me bombarde de discours, de
mensonges et de promesses à la con ! Elle me hante et cogne même à ma
porte de chambre quand je me sauve d’elle !
Les gens sourient encore, c’est
incroyable ! Les gens parlent encore du beau temps ! Il fait beau en
criss dehors, je ne peux pas croire qui fasse aussi beau. Selon moi, pour les
prochains jours, logiquement, il ne pourrait que faire gris et comme des les
films, tout dépendant de la conclusion de ces élections, le ciel s’éclaircira
ou un orage incroyable tombera. Selon moi, ça ne peut pas être moins théâtrale,
moins dramatique ! C’est notre avenir qui se joue, merde c’est plus
précieux qu’on Blockbuster, c’est dommage qu’on n’est pas autant de
budget !
J’ai peur de ce que je choisirai. J’ai peur
que tout repose sur mon seul crayon. J’ai peur que la balance et toute la
conclusion se décident par ma tête de plomb. Je suis gonflée à bloc, je suis "loadée"
comme un "gun" et si moi, je me sens si électrique, plusieurs personnes sont sur
le point d’exploser. Et c’est ce qui arrivera, une grande explosion, de joie…
ou de colère. J’ai peur… parce qu’une chose est sûre, ça va brasser jusque dans votre télévision ! La mienne
s’ouvrira probablement d’elle-même une fois pour toutes et me lancera à la
gueule la
nouvelle, que je la veule ou non. Et après son
reportage, je m’envolerai ou je tomberai sur le sol affaiblie du choix émotif ou stratégique de milliers de crayons
qui cocheront doucement dans un rond.
J’ai tellement peur.
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