Je vous répondrai par la mine de mon crayon.

Il y a plusieurs façon de crier, ma préférée c'est le silence.

mardi 9 novembre 2010

Le petit chaperon bleu ou l'attendrissement de soi

Aujourd'hui en tournant le coin de la rue, je suis arrivée face à face avec ma face.
Mon reflet dans une vitrine, m’a renvoyé tout mon corps des pieds à la tête. Une fillette, une petite poulette, cachée derrière son capuchon bleu. Un petit chaperon bleu, autant du corps que des yeux.

J'ai voulu continuer mon chemin, mais le chaperon m'a tendu la main. Et m'a fait signe, d'un geste impatient, de sortir ma binette de ce capuchon imposant. Je me suis exécutée drôlement intriguée. Puis, elle a tapé du pied! Toutes ses épaules, elle a déroulées. J'ai fait de même impressionnée, par toute cette autorité.

Elle m'a sourit, moi j'ai pas réussi... Elle a soupiré et a incliné la tête sur le côté, comme si cette entité n'avait de moi que le corps et non les idées. Elle avait l'air de chercher une solution, puis découragée, elle a failli remettre son capuchon. Et, non!

Elle a retendu la main, hésitante, comme espérant que je ne repousserais pas son élan. Je lui ai frôlé les doigts, puis j'ai remis mon capuchon, j'ai détourné la tête de ce petit chaperon.

Quand j'ai voulu enfin l’écouter, dans le commerce une lumière avait été allumée. Le petit chaperon avait disparue. Dans quelques jours, je la reverrai, sûrement à un autre coin de rue.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire