Malgré tous les évènements tristes qui sont survenus depuis plusieurs
semaines, je n’arrive pas à perdre mon sourire. Je n’arrive pas à perdre toute
cette fierté d’être une étudiante québécoise qui se pavane avec un carré rouge.
Au-delà de tous les coups de matraques, des discours politiques déprimants, des
casseurs, des arrestations arbitraires, de la quasi évidence d’avoir perdu la
cause étudiante et du manque d’appui de la part de la population, je reste
extrêmement fière. J’adore ce visage des québécois. J’adore voir que nous
sommes ENFIN capable de s’accorder au pluriel et se souvenir qu’avant tout état
ou gouvernement, il y a les mots communauté, communautaire, solidarité, peuple
et mobilisation. Que nous perdions la bataille ou non, j'ai l’impression d’avoir gagné
beaucoup et d’avoir ramené au Québec la manière de faire qui consiste à prendre
la parole, à occuper la place publique et à montrer nos couleurs.
Le printemps s’annonce haut en couleurs… les étudiants ont
décidé de garder la tête haute. Les deux prochaines saisons seront des plus
épuisantes pour nous si la population ne se rallie pas à la marche. Cette
marche qui n’est plus uniquement celle d’une revendication sur les frais de
scolarité, mais bien une porte entre baillée pour qu’un peuple en entier s’y
glisse et vienne crier haut et fort qu’il est temps que ça change. La jeunesse
s’épuise à essayer de vous faire comprendre qu’il est temps d’agir, qu’elle a
défriché le chemin et qu’il ne vous reste qu’à y mettre les pieds, pour un Québec
qui nous ressemble, pour un Québec dont nous sommes fiers et dont nous avons le
contrôle. Le maître chez nous est d’une autre époque, mais je crois que nous
pouvons au moins ÊTRE chez nous.
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